Le happening est éphémère, il ne laisse pas de traces, il a un caractère spontané et sollicite la participation du public. Les nôtres, nous les déclenchons généralement avec l'aide de quelques amis.
Ils ne sont pas faits pour leur succès médiatique mais pour surprendre, étonner, rire, réveiller !...
Des exemples :
Ainsi nous avions élaboré un mât de mai portatif pour virer le mai un peu partout dans les ruelles, les pubs et au château du célèbre festival du Jack-In-The-Green en Angleterre. Idée que nous avons bien sûr largement fait vivre dans les festivals médiévaux de nos tournées d'été.
Ainsi nous nous trouvions à Notre Dame de Paris chaque 31 décembre, avec nos grandes panières remplies de raisin et nos bâtons surmontés de gui pour nous souhaiter la bonne année en s'embrassant dessous, comme nos ancêtres les Gaulois. Depuis que la place n'est plus libre l'événement est à réinventer.
Ainsi nous invitions les passants à sauter par dessus le (pseudo) feu du solstice, les 21 juin, en plein Paris devant la Taverne des Caves Alliées. Eh oui, maintenir la tradition qui veut qu'on laisse tous ses soucis au feu en sautant par dessus pour repartir tout neuf, quelle joie ! Louis XIV allumait lui-même encore ces feux gigantesques en plein Paris, jusqu'à ce qu'un incendie déclenche un arrêté les interdisant définitivement.
Ainsi nous chantions, au jour de la Saint Valentin, sur le Pont des Arts, (à Paris toujours) des chansons d'amour aux amoureux ou passants solitaires.
Ainsi nous faisions danser, au jour d'Halloween, les enfants de sortie, nombreux et costumés, devant la célèbre librairie Shakespeare & Co à Paris.
On ne peut dire « quand » ni « où » sera le prochain happening, ni quel en sera le prétexte... De plus, leur caractère soudain fait que nous ne pouvons pas toujours les annoncer.
